June 14 REPORT

le témoignage intrigant de l’ex-directeur financier de la FIFA
L’ex-directeur financier de la FIFA Markus Kattner a démenti, mardi, être la source du parquet suisse dans l’affaire du paiement présumé déloyal fait en 2011 à l’ex-numéro 10 des Bleus.

Par Rémi Dupré(Bellinzone, Suisse (envoyé spécial))

Le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone, en juin.Le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone, en juin. FABRICE COFFRINI / AFP
Son témoignage était particulièrement attendu, mardi 14 juin, dans la grande salle du Tribunal pénal fédéral suisse (TPF) de Bellinzone. Au cinquième jour du procès de Michel Platini et de Sepp Blatter, l’ex-directeur financier de la Fédération internationale de football (FIFA) Markus

Ancien lieutenant zélé de Sepp Blatter (2003-2016), le Suisso-Allemand au physique de colosse n’a pas été interrogé sur le fond de l’affaire qui vaut à l’ancien président français de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et à l’ex-patron de la FIFA de comparaître pour « soupçons d’escroquerie, gestion déloyale, abus de confiance et faux dans les titres ». Les juges l’ont seulement auditionné sur ce qui fait le sel de cette saga politico-judiciaire à rallonge : les circonstances dans lesquelles le ministère public de la Confédération (MPC) a eu vent du paiement présumé déloyal de deux millions de francs suisses (1,9 million d’euros) fait, en février 2011, par M. Blatter à M. Platini.

Selon l’ex-procureur Olivier Thormann, qui a témoigné à la barre le 9 juin, c’est M. Kattner qui lui aurait « donné l’information », le 27 mai 2015, lors d’une perquisition au siège de la FIFA, à Zurich. Ce jour-là, M. Kattner lui aurait donné une « liste » des paiements faits aux membres du comité exécutif en 2010. « Il m’a dit qu’il y avait là un paiement qui nécessitait une explication particulière, avec un chiffre qui attirait l’attention par rapport aux autres », a déclaré M. Thormann, qui a ouvert l’enquête sur ce paiement et n’a pas consigné cet échange avec M. Kattner sur procès-verbal dans le dossier pénal.

Deux versions divergentes
A la barre, M. Kattner a froidement contesté la version de M. Thormann. S’il a admis avoir « très rapidement » remis « un gros dossier avec des documents » au magistrat en présence des avocats de la FIFA, l’ex-grand argentier de la FIFA a assuré ne l’avoir pas aiguillé vers ce paiement, ni avoir « donné une fiche d’information spécifique », ni fait « référence à un paiement en particulier ».

« J’étais alors convaincu de la légalité du paiement, je n’aurais donc eu aucune raison de le faire, a déclaré M. Kattner, licencié en 2016 de la FIFA en raison de « manquements ». J’ai travaillé longtemps avec MM. Platini et Blatter et je n’ai pas eu le sentiment qu’ils étaient malhonnêtes. » « Je ne comprends pas comment, sur la base d’un aussi grand nombre de documents et de données, ce paiement aurait donné lieu à un soupçon initial », a insisté M. Kattner, qui a dicté le contenu de la fameuse facture réalisée par M. Platini, en janvier 2011, dans laquelle il réclamait à la FIFA le versement de deux millions de francs suisses.

M. Thormann ne se souvenait plus, le 9 juin, si les documents remis ce 27 mai 2015 avaient été tous scellés après la perquisition. Avec une voix doucereuse, M. Kattner a, lui, indiqué que la FIFA et ses avocats avaient demandé le « scellement de tous les documents ». « Il n’est pas possible que, le même jour, la levée des scellés de certains documents ait été décidée. Je ne sais pas ce qui s’est passé ensuite, c’était l’affaire de [M.] Thormann et du directeur juridique de la FIFA, M. Villiger », a souligné l’ex-directeur financier.

Volontiers allusif, M. Kattner a longuement évoqué le rôle joué à cette époque par M. Villiger, alors gardien des secrets de M. Blatter, qui a coordonné la perquisition du MPC, en mai 2015. « Il a également accompagné la commission d’éthique de la FIFA et son secrétariat de manière très étroite », a-t-il glissé, alors que M. Platini a vu sa candidature à la présidence de la FIFA foudroyée, à l’automne 2015, par les investigations du MPC et la suspension que lui a infligée la commission d’éthique. De manière subliminale, M. Kattner a aussi évoqué « les relations » entre MM. Thormann et Villiger. Une proximité qui a coûté au magistrat sa place au MPC, en 2018.

M. Villiger a toujours affirmé n’avoir été au courant du paiement fait à M. Platini qu’en septembre 2015, à l’ouverture de l’enquête du MPC. Ce que contestent ses ex-collègues, dont M. Blatter. En 2016, M. Kattner avait assuré au Tribunal arbitral du sport (TAS) avoir évoqué ce paiement avec M. Villiger.

Une plainte pénale déposée contre le juge Thormann
Sitôt l’audition de M. Kattner terminée, l’avocat de Michel Platini, Dominic Nellen, a annoncé le dépôt d’une plainte pénale pour « faux témoignage et violation du secret de fonction » contre Olivier Thormann, actuellement président de la Cour d’appel du TPF. Contacté par Le Monde, le magistrat n’a pas donné suite.

Depuis le 6 juin, MM. Thormann et Villiger (qui n’a pu être joint) font l’objet d’une procédure pénale en Suisse : ils seront prochainement interrogés comme prévenus dans le cadre de l’enquête de deux procureurs extraordinaires sur les rencontres secrètes (sans procès-verbal), en 2016 et 2017, entre le président de la FIFA, Gianni Infantino, et l’ex-procureur général suisse Michael Lauber.

Les deux magistrats se penchent également sur une rencontre, le 8 juillet 2015, entre M. Lauber, son porte-parole, André Marty, et un ami magistrat de M. Infantino Rinaldo Arnold. Dans un rapport disciplinaire de mars 2020, l’Autorité de surveillance du parquet suisse avait conclu que M. Infantino avait cherché à glaner des informations, par le truchement de M. Arnold, sur les procédures en cours du MPC à son sujet, et sur MM. Platini et Blatter. Faute de preuves, cette thèse n’avait pas convaincu le Tribunal administratif fédéral, en juillet 2020.

Aux juges du TPF, M. Nellen a demandé, mardi, l’audition de MM. Infantino et Villiger ainsi que celle de M. Marty, présent lors de la perquisition du 27 mai 2015, et du procureur Cédric Rémund, qui a également mené l’instruction sur le paiement fait à M. Platini. Les requêtes du camp Platini ont été rejetées. « Toutes les manœuvres dilatoires de la défense de M. Platini sont une vaine tentative de retarder l’inéluctable : son jugement », s’est insurgée l’avocate de la FIFA, Catherine Hohl-Chirazi.

Pour sa part, le procureur Thomas Hildbrand, qui représente l’accusation au procès, a invité le tribunal à se recentrer sur les charges contre MM. Platini et Blatter. « Il s’agit ici d’une grave criminalité, il ne peut y avoir d’obtention illicite de preuves en vertu du code de procédure pénale », a-t-il déclaré. Le procès se poursuit, mercredi 15 juin, avec le réquisitoire du procureur Hildbrand.

Rémi Dupré(Bellinzone, Suisse (envoyé spécial))

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le réquisitoire implacable du procureur Hildbrand

Le parquet suisse a requis, mercredi, un an et huit mois de prison assortis du sursis contre l’ex-président de l’UEFA et l’ancien patron de la FIFA dans l’affaire du paiement présumé déloyal de deux millions de francs suisses fait, en 2011, à M. Platini.

Par Rémi Dupré(Bellinzone (envoyé spécial))

Michel Platini, à Bellinzone, en Suisse, le 8 juin, 2022.Michel Platini, à Bellinzone, en Suisse, le 8 juin, 2022. ALESSANDRO CRINARI / AP

Les bras croisés et l’œil noir, Sepp Blatter est resté de marbre lorsque le procureur Thomas Hildbrand a requis contre lui et Michel Platini, mercredi 15 juin, une « peine privative de liberté d’un an et huit mois » assortie du sursis avec « un délai de mise à l’épreuve de deux ans ». Assis au premier rang dans la grande salle d’audience du Tribunal pénal fédéral suisse (TPF) de Bellinzone, l’ancien président de la Fédération internationale de football (FIFA), 86 ans, a encaissé sans broncher, durant près de cinq heures, le long réquisitoire du représentant du ministère public de la Confédération (MPC), au sixième jour de son procès.

Le second prévenu, Michel Platini, n’était pas présent : l’ancien patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) a été dispensé par le TPF d’assister aux audiences durant une semaine. Mais, depuis sa maison de Cassis (Bouches-du-Rhône), il a dû prendre connaissance du verbatim de la charge fracassante de M. Hildbrand, qui a mené à son terme l’instruction de la procédure contre MM. Platini et Blatter pour « soupçons d’escroquerie, de gestion déloyale, d’abus de confiance et de faux dans les titres ».

Méticuleusement, le magistrat a taillé en pièces la défense des prévenus dans l’affaire du paiement présumé déloyal de deux millions de francs suisses (1,9 million d’euros) que M. Blatter a fait, en février 2011, à M. Platini. Les mains agrippées à son pupitre, il a balayé la thèse du « reliquat de salaires » qui aurait été prétendument versé au Français pour les années durant lesquelles (1998-2002) il officiait comme conseiller de Sepp Blatter. Les prévenus assurent avoir scellé, en 1998, un « accord oral » fixant une rémunération d’un million de francs suisses annuels à M. Platini.

Pour M. Hildbrand, « aucun contrat verbal n’existait ni avant ni après l’élection de Blatter à la FIFA [en juin 1998] car il ne pouvait exister juridiquement ». Il rappelle que les deux prévenus ont paraphé, en août 1999, un contrat fixant la rémunération de l’ex-joueur comme « indépendant » à hauteur du « salaire du secrétaire général de la FIFA », à 300 000 francs suisses annuels.

Le procureur relève que le tandem n’a pas indiqué sur le contrat de 1999 un éventuel solde de 700 000 francs suisses annuels qui aurait dû être versé « plus tard ». « M. Blatter dit qu’il n’y a pas pensé. On n’est pas en face d’un simplet venant des montagnes. On parle du président d’une entreprise milliardaire avec un flair autodéclaré pour les affaires commerciales », a cinglé M. Hildbrand, tout en faisant remarquer, chiffres à l’appui, que, « de 2002 à 2010, la FIFA avait suffisamment de liquidités pour, le cas échéant, s’acquitter des prétendues prétentions de M. Platini à un million par an ».

« Un petit sucre supplémentaire »

Le magistrat a invité le « tribunal à ne pas être naïf » sur la prétendue « erreur » de calcul qu’aurait faite M. Platini lorsqu’il a envoyé, en janvier 2011, au directeur financier de la FIFA, Markus Kattner, une facture de deux millions de francs suisses, « visée » et validée par M. Blatter, qui possédait, jusqu’en 2013, le pouvoir de « signature individuelle ».

« Est-ce seulement au moment de la facture à la FIFA qu’il aurait perdu ses capacités mathématiques ? », a ironisé le magistrat. « Les prévenus ne se sont pas trompés et ont appliqué ce qu’ils ont convenu à un moment (…) en application du principe de pots-de-vin en vigueur à la FIFA en 2011 pour favoriser la figure dirigeante », a asséné M. Hildbrand.

Pour quel motif ? « Peut-être était-ce le prix pour le silence de M. Platini dans le cadre des élections à la FIFA de 2011 ? », s’est interrogé le procureur. Malgré « l’absence de preuve concluante » et de mobile dans l’acte d’accusation, la « question de savoir si ce paiement était en relation » avec le scrutin de juin 2011 – lors duquel M. Blatter a été réélu pour un quatrième mandat avec le soutien de l’UEFA – « doit rester ouverte », selon le magistrat.

Pour le procureur, ces « deux millions étaient un petit sucre supplémentaire, une donation en échange d’un service personnel » pour M. Platini, qui avait déjà facturé à la FIFA « 3,8 millions de francs suisses » de 1999 à 2002 (frais de voyages, bonus, salaire de ses collaborateurs, location d’un bureau à Paris). M. Hildbrand dénonce « l’appât du gain » et donne du crédit aux déclarations sur procès-verbal de l’ex-secrétaire général français de la FIFA Jérôme Valcke. En 2018 et 2020, ce dernier a assuré au MPC que M. Platini avait initialement demandé à M. Blatter, en 2010, le « double de la somme » finalement versée, soit quatre millions.

M. Hildbrand considère ainsi que ce paiement de 2011 est le « résultat d’un deal » : il accuse M. Platini d’avoir demandé 4 millions de francs suisses alors que deux ex-collaborateurs de la FIFA, dont son ennemi juré Jérôme Champagne, venaient de quitter l’instance avec de grosses indemnités, et de s’être « mis d’accord » avec M. Blatter sur « deux millions ».

Outre ce paiement, qui a servi « uniquement à l’accumulation illégitime de la richesse, à l’augmentation du patrimoine » de « l’ancien soldat fidèle » Platini, le magistrat rappelle que le Français a illégitimement bénéficié de la prise en charge des cotisations sociales (229 126 francs suisses) par la FIFA.

Tout en en ironisant sur « les trous de mémoire de M. Blatter », M. Hildbrand précise que l’ex-président de la FIFA, lors de son premier interrogatoire, en septembre 2015, n’a pas confirmé d’emblée le principe d’un accord scellé en 1998.

« Une affaire tordue reste une affaire tordue »

Il accuse les deux prévenus, « conscients de leur position de pouvoir », d’avoir « trompé astucieusement » M. Kattner et les salariés du département financier, notamment avec l’envoi, « pour la comptabilité », d’une facture « qui ne correspondait pas à une créance existante ».

« Une affaire tordue reste une affaire tordue, même si elle se passe bien. Ni la commission financière, ni le comité exécutif, ni le congrès de la FIFA n’avaient connaissance » de ce paiement, selon le magistrat.

« Quand un caméléon se sent menacé, il change de couleur : Blatter fait la même chose », a avancé M. Hildbrand, rappelant que l’ex-dirigeant disposait, en 2020, « d’une fortune de 14,6 millions de francs suisses » et de « revenus d’environ 200 000 francs suisses annuels ».

Concernant M. Platini, dont la fortune actuelle et les revenus sont établis à respectivement « 12,8 millions de francs suisses et 489 945 francs suisses annuels », M. Hildbrand rappelle qu’il n’a pas « fait de mea culpa » et ne manifeste pas « une volonté de réparer le dommage ».

Il requiert que M. Platini, dont il critique la « nonchalance » et le manque de « droiture », soit condamné à un paiement de 2,29 millions de francs suisses. Un montant déjà saisi par le MPC sur le compte de M. Platini comme « créance compensatrice » à hauteur du « dommage » subi par la FIFA. En guise de conclusion, le magistrat affirme que les prévenus « ont agi pour un mobile purement égoïste et pour des intérêts purement pécuniaires ».

Le procès se poursuit jeudi 16 juin avec la plaidoirie de la FIFA, partie civile dans cette affaire.

Rémi Dupré(Bellinzone (envoyé spécial))

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Public prosecutor opens proceedings against Fifa newspapers
Zurich judiciary confirms investigation against ex-president of the world football association and his then CEO Valcke. Reason: FIFA Museum.
The “S” between Joseph and Blatter means Sepp. Sepp like Joseph. That gave the ex-Fifa president the touch of the untouchable.
Now he’s kind of fair game. No sooner is the “show trial” in Bellinzona against the Valaisian and his former intimate Michel Platini over the stage than the next adversity becomes known.
On request, the Zurich judiciary confirmed a criminal investigation against Sepp Blatter and his former FIFA Secretary General Jérôme Valcke regarding possible mismanagement at the FIFA Museum in the Enge district.
“We can confirm that the Public Prosecutor’s Office III of the Canton of Zurich has opened criminal proceedings against Joseph Blatter and Jerome Valcke on suspicion of improper management, based on a criminal complaint filed by Fifa,” says a spokesman
“The presumption of innocence applies until the final conclusion of the case. No further information can be released due to the ongoing investigation.”
The focus is on gigantic amounts for the construction of a showpiece at the behest of the Fifa king, in which things got out of hand and Swiss Life would be a big beneficiary, according to the Handelszeitung last autumn.
According to the newspaper, the “Fifa World Football Museum” opened in 2016 has become a “financial disaster” with “654 million so far”.
Fifa filed a complaint under Blatter’s successor Gianni Infantino. The association did not want to say anything to the Handelszeitung.
Swiss Life was also silent on the article from last October. According to the medium, the insurer is the “(great) profiteer” of a project that has become “the most expensive showcase in Switzerland”.
Because: Swiss Life has “finally found a tenant with full coffers for their vacant property”. The insurance company also declined to comment.
According to the Handelszeitung, Swiss Life collects 8.9 million from Fifa and its museum each year. And we do it safely and without risk for 30 years.
An agreement was reached on this fixed time.
A previously empty property, now filled for 3 decades at a great rent, accumulated over the entire agreed rental period of 360 months, makes 267 million.
That’s when the heart of Swiss Life captains Rolf Dörig and Patrick Frost smiles.
The Fifa paymasters are less happy. They are the ones who put pressure on the judiciary. The public prosecutor’s office initially let the complaint lie for a long time.
Now she’s getting to work. Outcome uncertain.

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South Americans critical of Wenger’s comments on Africa
By Mauricio Savarese | AP
SAO PAULO — South American soccer’s governing body has rebuked FIFA’s chief of global development Arsène Wenger for suggesting Africa’s infrastructure is inadequate for talent development and that Europe is the only continent where rising stars can reach full potential.
CONMEBOL on Tuesday said it sent a letter to soccer’s global organizers to “condemn the very unfortunate expressions of the high FIFA officer.”
Wenger, the high-profile Former Arsenal manager, said in an interview with ESPN FC earlier this month that if French striker Kylian Mbappé “had been born in Cameroon, he wouldn’t have become the striker he is today.”
“There’s Europe and there’s rest of the world,” Wenger added. “The latter needs help, otherwise we’re going to miss a great deal of talent.”
CONMEBOL said frequently the “most objectionable prejudices are disguised as reasoned and intelligent reflections.”
“Wenger’s words, beyond showing an unusual ignorance about the valuable input of African players in world soccer, and particularly in Europe, show a denigrating twist that hides the effort of footballers and sporting institutions that are not in Europe,” the CONMEBOL statement said.
“Just like Africans, we South Americans know first hand that kind of behavior that comes from the belief that the world begins and ends in Europe.”
FIFA did not immediately respond a request for comment from The Associated Press.
CONMEBOL also criticized FIFA’s unilateral decision to allow five replacements per team per game instead of the current three. It said the move “took place without a process of consultations and debate.”